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¿ What if ?

   

Pour ceux qui ont suivi, j’ai changé récemment de travail.
Je vivais depuis 2 ans à Mexico et je désirais ardemment essayer de vivre au Japon. C’est chose faite depuis juin dernier où dans un concours de circonstances plutôt heureuse, j’ai trouvé un nouvel emploi dans une entreprise japonaise au doux nom de Quoine. C’est une fintech basée à Tokyo et à Ho Chi Minh City - ex Saïgon. J’y officie depuis début juillet 2018. Le visa de travail pour le Japon prenant un temps certain et pour démarrer le plus rapidement possible, j’ai eu la possibilité de commencer dans leurs locaux vietnamiens tout frais tout neufs qui ont été baptisés le jour de mon arrivée. Je dois avouer que l’openspace n’est pas mon lieu de travail favori - loin s’en faut - mais le mobilier, la lumière naturelle et artificielle ainsi que le réseau ( Wifi + Ethernet ) qui fonctionne impeccablement forment un ensemble harmonieux qui sonne juste : j’aime beaucoup.
Quoine Vietnam Office 25-07-2018

Oui, un visa de travail au Vietnam semble être assez simple à obtenir. Ensuite le visa que j’ai ici n’est valable que 3 mois et me permet d’exercer une activité professionnelle dans et pour l’entreprise qui l’a sollicité. Mais voilà que mon visa japonais est enfin disponible … Plus précisément, mon CoE - Certificate of Eligibility - a été émis et je suis donc autorisé à le convertir en visa de travail ce que j’ai fait il y a deux semaines et qui va me revenir en main propre mardi prochain - le 11-09-2018. Je suis à la fois excité et anxieux.
Excité car enfin se concrétise un rêve ni trop vieux ni trop jeune de pouvoir vivre dans une ville - Tokyo - et un pays - le Japon - qui sont pour moi depuis mon adolescence - je suis de 06-1976 - synonymes de manga, modernité, geek-atitude et de contraste. Mon voyage à l’automne 2013 m’avait complètement convaincu : deux semaines formidables pleines d’anecdotes et de souvenirs …
… Mais aussi anxieux. Et si ce rêve n’était qu’un caprice d’ado attardé que je suis ? Et si les japonais comme il se dit souvent se montraient aussi xénophobes et hautins que je peux le lire dans des blogs d’expatriés ? Pour nuancer ce point, je serais entouré de collègues non-japonais qui devraient pouvoir m’aiguiller et probablement me soutenir durant les probables baisses de moral que je vais devoir affronter. Anxieux car encore loin de ma famille, de mes chiens, toute cette troupe avec qui j’ai un attachement profond, si loin et pourtant si proche dans mon cœur. Le temps est un adversaire sans substance mais son action est impitoyable. Mes compagnons à quatre pattes qui me manquent cruellement vivent à vitesse grand V et des chiots de 2012 en passant par les indomptables roquets de 2015, ils s’assagissent sous le poids du temps qui passe : le canapé et le surpoids les guette. J’adorerais les avoir avec moi mais l’avion est une expérience que je ne voudrais pas leur faire vivre. Leur corpulence actuelle leur interdit de voyager avec moi en cabine et il est hors de question de les faire voyager en soute : mon égoïsme a ses limites. Je dois donc assumer ma solitude.